Thibaut Cuisset

En 2013, la galerie Espace pour l’art / Asphodèle – dirigée par Laetitia Talbot – s’associe à la Tour du Valat – institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes – afin d’inviter Thibaut Cuisset à travailler sur la Camargue471. Il réalise ainsi plusieurs résidences en Camargue, un territoire qui l’intrigue pour sa singularité, « qui ne ressemble à rien d’autre en France » comme il le souligne lui-même472. Une nouvelle fois, il nous partage son regard sur la (trans)formation du paysage par le fleuve dans ce territoire formé par le delta du Rhône et composé d’eau sous toutes ses formes : fleuve, étangs, marais et mer ; sur ses couleurs et sa lumière ; la façon dont il est habité et pratiqué : cabane de pêcheur, parc à huitres, usine, port ou cheval blanc. Et en préface de Le pays clair, livre édité chez Acte Sud après cette résidence, c’est tout naturellement que Jean Echenoz écrit la préface sur l’horizon, constante dans cette série de Camargue et plus largement dans le travail de Cuisset.

« Par l’horizon, le photographe tire un trait : une ligne de part et d’autre de laquelle s’écrivent, comme autant de signes typographiques, l’histoire d’un ciel pur, brouillé, frangé, voilé, et celle d’un territoire fixé par la lumière. Barre de fraction, parcours de funambule, l’horizon n’est pas plus un lieu que l’ombre est une matière ou le noir une couleur : il est l’assise et l’axe de construction d’un monde regardé, puis inventé par le photographe Thibaut Cuisset. » Jean Echenoz

Des photographies de Pays clair sont exposées dans le cadre des Rencontres Internationales de la photographie en 2013 à la galerie Espace pour l’art ainsi qu’au Magasin électrique, présentées par l’association Méjan – Programme associé.