En 2008, Thibaut Cuisset se rend en Syrie pour une résidence au centre culturel français de Damas. Il va photographier les paysages de Syrie, de la périphérie urbaine de Damas aux déserts et des ruines aux bords de l’Euphrate. S’il n’a jamais envisagé de photographier le paysage sous l’angle de l’actualité mais plutôt sous celui des paysages façonnés par l’homme et par le temps, ces paysages syriens résonnent de manière tristement actuelle puisqu’ils ont été dévastés par la guerre en cours depuis 2011.
Il retrouve en Syrie les couleurs chaudes de la Méditerranée et les étendues propres au pays. Il aborde les paysages contemporains des alentours de Damas et s’intéresse au patrimoine architectural syrien : il travaille donc à la fois sur les sites antiques et sur les constructions modernes, situant parfois les sites antiques dans leur environnement moderne. Il confronte ces paysages, représentations de leur temps. C’est la première fois que le photographe aborde le sujet de la ruine, sans aucun romantisme. Le photographe réaffirme ainsi une photographie documentaire.


