L’artiste est invité par le Conseil Général de la Somme et l’association Diaphane – pôle photographique en Picardie – pour engager un projet sur trois ans autour du fleuve Somme. Cette résidence se réalisera en trois volets : le premier en 2011, consiste en une exploration des espaces autour des communes de Long et de Longpré-les-Corps-Saints, sous une lumière de printemps et d’été. En 2012, il suit le cours du fleuve depuis sa source, à Fonsommes, jusqu’à Corby. Enfin, en 2013 et en 2014, Thibaut Cuisset longe le fleuve jusqu’à ce qu’il se jette dans la manche et traverse la baie de Somme.
« J’ai tenté de dire ce pays à travers la présence du fleuve et des étangs qui structure ce paysage rural peu connu de la Somme. Tout naturellement, je me suis aussi penché vers l’architecture des villages environnants et sur la manière dont le travail de la terre façonne le paysage et comment l’agriculteur devient paysagiste. » Thibaut Cuisset
S’inscrivant dans la durée, ce premier travail dans les Hauts-de-France représente pour Thibaut Cuisset l’opportunité de restituer les lumières bien singulières de la baie de Somme. D’autre part, en raison de la diversité des paysages du département, il aborde plusieurs problématiques paysagères identifiées dans le projet Campagnes françaises : le paysage déterminé par la présence du fleuve et la campagne urbaine, à travers les particularités des villages de l’intérieur des terres et l’urbanisation croissante du bord de mer. Le livre Le fleuve Somme – éditions Diaphane – est publié à l’occasion de l’exposition reprenant l’ensemble de ce travail sur la Somme à la Maison de la Culture d’Amiens en 2018.


