« La Russie est un véritable réservoir d’images ». Thibaut Cuisset
En 2007, Thibaut Cuisset se confronte une nouvelle fois à la périphérie urbaine et pas des moindres: celle de Moscou. C’est à l’occasion d’une résidence à la Maison de la Photographie de Moscou – aujourd’hui Multimédiam Art Museum of Moscow – qu’il se rend en Russie une première fois. Cette série lui permet de travailler à nouveau sur les espaces intermédiaires, tel qu’il avait pu les aborder dans les banlieues romaines puis à Izmir en Turquie. Par ces travaux sur les périphéries, Thibaut Cuisset aborde le paysage urbain et poursuit ses recherches sur le paysage ordinaire, en continuant d’affirmer que tout paysage est digne d’intérêt. Si, malgré la densité du paysage russe, il continue de refuser l’anecdote, le détail prend beaucoup d’importance.
En 2009, le photographe se rend à Samara pour une nouvelle résidence afin de poursuivre sa campagne photographique russe. Il souhaite confronter les paysages de la ville de Moscou à la campagne russe, toujours avec l’idée de photographier le paysage dans ses différents états. La ville de Samara porte le nom de la rivière qui se jette à cet endroit dans la Volga, le fleuve est alors très présent dans ce travail.
« La nature du paysage russe, cette résonnance par rapport à l’étendue, étaient comme une invitation pour Thibaut. Avec l’avantage que c’est beaucoup moins visité, moins connu que l’étendue sous sa forme américaine. » Entretien avec Jean-Christophe Bailly, 2020.
Ces travaux ont été montrés lors d’une exposition à la Maison de la Photographie de Moscou en 2009, et les photographies de Moscou ont fait l’objet d’une publication dans le numéro 8 des Cahiers de l’école de Blois La ville entière.


